lundi 20 janvier 2014

Pourquoi mangeons-nous trop?

Nutritionniste à Québec 418-928-8788

Qu’est-ce qui nous pousse à manger au-delà de notre faim, même quand nous n’avons pas faim?
 
Selon le médecin américain David Kessler, la combinaison de deux ou trois des ingrédients suivants dans un aliment, le sucre, le gras ou le sel, provoque une grande stimulation cérébrale, un peu comme le font certaines drogues.
 
« C’est parce que c’est bon » est la réponse que j’entends le plus souvent quand je demande « pourquoi mangez-vous trop? ». Je n’entends pas de réponses rationnelles telles que : « c’est parce que je n’écoute pas mes signaux de faim et satiété », « c’est parce que je comble mon vide par la nourriture », « c’est parce que certains aliments me procurent tellement de plaisir que je ne suis pas capable d’arrêter », « c’est parce que ça calme mon stress ».
 
Bien que ces raisons peuvent expliquer l’habitude ancrée de manger trop, la réponse la plus spontanée et la plus courante est toujours : « c’est bon, manger ». Derrière cette affirmation, il y a ce plaisir associé à l’instinct naturel de survie qui est en nous et qui nous dicte de manger quand la nourriture est accessible, d’où la grande difficulté à ne pas finir son assiette, même si on n’a plus faim.
De nos jours, ce grand plaisir de manger a ceci de particulier qu’il peut se réaliser sans effort, parce que plusieurs aliments sont déjà prêts à manger sans qu’il soit nécessaire de les cuisiner. Le défi est donc de garder le plaisir de manger en programmant autrement notre instinct de survie qui est toujours présent parce qu’il fait partie intégrante de la nature humaine.
 
Des solutions?
En consultation privée, j’utilise un outil (développé par le groupe ÉquiLibre) qui permet à la personne en surpoids de se poser une série de questions avant de manger, afin d’évaluer si c’est justifier et pertinent de le faire à ce moment et de voir si certains états émotionnels ou facteurs extérieurs ont pu stimuler ce besoin de manger.
 
À force de se poser différentes questions, je pense qu’il est possible d’en arriver à se programmer à manger uniquement pour des besoins physiologiques de faim plutôt que d’être une marionnette qui se laisse manipuler par ses émotions, en plus de subir l’influence des publicités incitatives, des gens qui l’entourent, des occasions de toutes sortes, des heures de repas variables, etc. Je suis aussi d’accord avec ceux qui préconisent la règlementation pour bannir ou tout au moins diminuer les incitations publicitaires à la malbouffe.
 
Je pense que nous mangeons trop parce que notre alimentation est souvent mal équilibrée et comprend des aliments qui ne sont pas assez complets et nutritifs. Un sandwich au pain blanc avec jambon accompagné d’un jus de fruits et de quelques biscuits ne peut pas nous donner beaucoup d’énergie et nous soutenir longtemps. Rééquilibrer son alimentation et choisir en grande partie des aliments sains et complets ne peut que diminuer notre attirance vers la malbouffe et notre propension à trop manger.
 
Quant à associer des images malsaines à la malbouffe, tel que proposé par le Dr Kessler (par exemple, imaginer une poutine remplie de poils de chat ou associer la poutine à des artères bouchées), j’apporte un bémol, car ça peut être une arme à deux tranchants. Une telle approche peut effectivement réduire le goût de manger ces aliments tout comme elle peut augmenter leur pouvoir d’attraction causé par l’interdiction d’en consommer. À mon avis, les recherches doivent être poursuivies et approfondies en ce qui concerne ce genre de déprogrammation collective.
La cause de la suralimentation est multifactorielle. Je crois que toute approche unidimensionnelle est à éviter. Différentes stratégies devront être étudiées et mises en place pour réduire la pandémie d’obésité mondiale.

Source : Passeport Santé, Hélène Baribeau
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Nutritionniste à domicile, Marie-Noël Labbé-Blondeau Dt.P.
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